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par Charlotte Papet
La Television Critics Association a dévoilé les nommés de la 32e édition des TCA Awards.
0 Commentaire(s)par Anne-Sophie Vermorel
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Avis sur l'épisode
Le 22/01/2019 à 11h48
Show Me A Hero entame un nouveau chapitre de son histoire avec efficacité.
SPOILER- Cet épisode est un peu le point de rupture de la mini-série, le moment où tout bascule pour tout le monde, entre Nick qui perd l'élection, Spallone qui l'emporte, la situation des noirs qui se compliquent, la révolte de ces derniers et Mary qui change progressivement de perspectives.
- D'un point de vue politique, le démarrage annonce la future défaite de Nick, avec Spallone qui met le paquet et les panneaux anti-Waziscko qui pullulent partout. Pourtant, un espoir demeure, à travers des sondages favorables (la question de la minorité bruyante face à la majorité silencieuse; ça fait très "Gilets jaunes" tout cela) et un débat que Nick maîtrise du bout des doigts. L'idée de révéler les sondages à la presse pour battre Spallone était bonne mais c'est Spallone qui a le dernier mot en changeant carrément de bord politique.
On assiste alors dans la seconde partie de l'épisode à une opposition paradoxale entre un Nick esseulé (personne ne l'a soutenu), attaché au projet de logements (il consulte les plans, va voir les terrains) et frustré de ne pouvoir rien faire (il s'emmerde à s'occuper de la maison (plomberie, électricité); il veut faire l'amour à sa femme, oubliant que celle-ci travaille le lendemain et donc veut plutôt dormir, symbole du fait que Nick est devenu déconnecté des horaires de boulot), et un Spallone hypocrite qui est en responsabilité mais se couche tout autant que les autres devant la Cour Suprême et trahit ainsi son électorat. C'est fou ce que Spallone ressemble à Donald Trump, populiste dans ses arguments, jouant sur la peur, étant un gros bouffon (les pieds sur les meubles municipaux, son refus de démarrer la séance lui-même ou de prêter serment) et pensant sérieusement à la prochaine élection (dont il démarra la campagne seulement 14 mois après son arrivée dans le fauteuil de Maire!!!).
Heureusement, l'obtention du prix du courage stimule Nick (son mariage aussi) pour se représenter et mener à bien le projet de logements.
- Par rapport à cela, Show Me A Hero confirme la nécessité de mieux intégrer les populations défavorisées en montrant que rien ne va plus pour elles. L'aide à domicile de l'aveugle a peur dans l'ascenseur, la fille enceinte voit son petit-ami être arrêté, la junkie est au bout du rouleau et demande l'aide de ses parents.
Dans un registre plus positif, les populations noires organisent des manifestations pour plus de justice, s'insurgeant que seuls les blancs soient consultés pour créer un projet qui concerne tout le monde. Alors que jusque-là on était dans un conflit entre les blancs et le Maire, on digresse vers une véritable guerre sociale et raciale entre blancs et noirs (les tags finaux racistes sur les premiers logements en témoignent).
Au milieu de cela, j'aime bien l'attitude de Mary, la seule à voir clair dans la trahison de Spallone et qui commence à se demander si ce à quoi elle a adhéré n'est pas en train de basculer vers le pire. Mary est un personnage important pour cela, mettre en évidence une tournure des événements modifiée, une idéologie sociale de base qui devient un déferlement de haine.
Show Me A Hero poursuit sa route de manière excellente. 9.5/10