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Monday Mornings - 1x1 : Pilot

Résumé

Le quotidien de sept médecins du Chelsea General Hospital de Portland qui se remettent quotidiennement en question, et plus particulièrement chaque lundi matin lors d’une réunion très spéciale.

1x1 : Pilot © 2013 - TNT

Le titre fait référence aux conférences sur la morbidité et la mortalité de l’hôpital. Les médecins se réunissent avec leurs pairs pour faire un examen détaillé des complications et possibles erreurs commises lors de la prise de soins des patients.

Basé sur le livre du Dr. Sanjay Gupta et porté à l’écran par le créateur d’Ally McBeal, David E. Kelley, qui a d’ailleurs écrit et réalisé le premier épisode. N’ayant pas lu les livres, je ne pourrais dire si c’est une adaptation fidèle ou non. Cette critique porte donc sur le pilot en tant que tel.

La qualité première de ce dernier est le niveau indéniable du casting : Ving Rhames (Mission Impossible, avec Tom Cruise), Alfred Molina (Spider-Man 2, pour son rôle le plus mainstream), Jamie Bamber (Battlestar Galactica), Jennifer Finnigan (Close to Home et a débuté dans Amour, Gloire et Beauté), Bill Irwin (CSI), Keong Sim (Glee), Sarayu Rao et Emily Swallow (Southland). C’est d’ailleurs le principal atout de cette série tant leur qualité de jeu est excellente, chacun à leur façon.

C’est plus au niveau du traitement des personnages que le bât blesse. Ils sont tellement antipathiques qu’il est difficile de s’y attacher. Et ce n’est pas en nous montrant des gentils vintage flashback de l’enfance de l’un d’eux, ou de montrer que leurs vies amoureuses sont (encore une fois) déplorable, que l’on va plus s’y intéresser.

Sérieusement, entre celle qui rentre dans sa superbe maison digne du quartier de Desperate Housewives, pour retrouver un mari qui visiblement est plus qu’habitué à l’éternel discours « désolé chéri j’ai été retenue à une opération » et qui doit n’attendre qu’un bruissement de battements d’ailes de papillon en Inde pour la plaquer avec perte et fracas, voire la tromper, voire les deux, soyons fous. Dream big ! Ou l’autre qui a rompu ses fiançailles pour la raison « Chérie tu travailles trop et tu ferais une horrible mère ». Ces méchantes femmes psychorigides qui font passer leur carrière avant leur mariage ou leur envie de procréer. Shame on them. C’est notre lot quotidien à nous les femmes dans les séries, les films et par extension, dans la vie. Soit nous sommes représentées écervelées, soit caractérielles avec des envies de carrière pyramidales, ou alors à l’opposé, avec une envie compulsive de remplir le gouffre démographique planétaire. Le problème, c’est qu’il n’y a jamais de juste milieu avec un peu de subtilité.

Pour ce qui est des hommes, le chef de la trauma (Rhames) qui remet en question l’autorité du grand patron en plein milieu de la réunion ou fait office de grand frère pour ses collègues, cela reste intéressant.

C’est moins le cas avec Dr. Tyler Wilson (Bamber) qui se fait consoler par la mère de son patient après avoir lamentablement échoué durant l’opération et accessoirement causé la mort du petit garçon par péché d’orgueil. Le lot quotidien de ces médecins. Son duo avec le Dr. Tina Ridgeway (Finnigan) prête à confusion. Personnellement, je croyais qu’ils étaient mariés ensemble, d’où ma surprise quand j’ai découvert cet autre homme dans la cuisine de madame. Il serait intéressant de voir si les scénaristes nous réservent une véritable amitié homme-femme, dénuée de toute tension sexuelle, ou si eux aussi vont succomber, comme dans toute série médicale digne de ce nom où tout le monde fini par coucher avec tout le monde.

Enfin, mais non des moindres avec l’incompréhensible Dr. Sung Park (Sim) que l’on pourrait surnommer le Dr. House asiatique de Portland… mais sans le charme de notre regretté docteur House. N’est pas Hugh Laurie qui veut.

Maintenant abordons le problème des intrigues médicales.

Entre celles survolées rapidement au gré des urgences ou d’une quelconque chirurgie, pas trop le temps de se pencher sur le cas et encore moins de s’intéresser réellement aux patients et à leur famille. Car le gros de l’épisode tourne autour de ces fameuses conférences sensées faire progresser les chirurgiens pour qu’ils ne refassent jamais deux fois la même erreur. Laissant de côté leur ego surdimensionné comme le souligne si bien le chef de chirurgie, Dr. Harding Hooten, interprété avec une poigne de fer par le toujours brillant Alfred Molina. Exception faite peut-être de la scène avec la maman, un peu too much.

Visuellement l’épisode est très beau. Cliniquement beau. Le choix de Kelley de filmer au plus près ses héros est très intéressant. Même si on pourrait reprocher certains ralentis un peu lourdauds à certains moments, tel au début de l’épisode avec l’entrée du chef de de traumatologie, le Dr Jorge "El Gato" Villanueva (Rhames), un brin trop condescendant. Et voleur de crayon/torche par dessus le marché.

Sinon, GROS point noir que cette fichue musique d’ambiance qui sort les violons à chaque fois que nous « devons » pleurer, devant telle ou telle scène « forte en émotions » de l’épisode.

Les spots promotionnels présentaient Monday Mornings comme étant « la meilleure série médicale depuis Grey’s Anatomy ». Je trouve la comparaison assez bizarre, vue que pour le moment, l’important est plutôt qui a tué qui et pourquoi ? Et non, qui couche avec qui ? Et dans quel ascenseur ? L’accent est mis sur le médical et certes la vie personnelle des personnages a droit à un début d’ébauche mais pour ce qui est des relations de travail, le mot d’ordre est relation platonique avec les collègues.
En cela, le rapprochement se ferait plus avec Urgences à mon goût. Série qui savait allier des cas médicaux intéressants et des personnages pour lesquels nous avions un véritable affect, sans que les relations inter-collègues viennent dénaturer la qualité des cas cliniques abordés. A l’inverse de Grey’s qui fait vraiment dans le grand spectacle sentimental parfois.

6/10

Bilan

Un pilot visuellement de qualité avec une idée de départ intéressante. Même si on pourrait avoir certaines difficultés à supporter sur la durée de n’entendre parler que d’échecs et de morts, plus que des réelles réussites que ces hommes et femmes accomplissent au quotidien.

1 Commentaire

  • Thomas
    Le 11/02/2013 à 22h12

    "Ces méchantes femmes psychorigides qui font passer leur carrière avant leur mariage ou leur envie de procréer. Shame on them." J'adooore ! :))

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Note de la série :
7/10