Trophy Wife - 1x1 : Pilot

© 2013 - American Broadcasting Company

La nouvelle comédie d’ABC met en scène l'univers de Kate (Malin Ackerman), qui se marie avec un homme... et sa famille nombreuse.
On commence par nous présenter Kate, jeune trentenaire libre, façon Sex and the City. Un an plus tard, mariée à un homme plus vieux qu'elle, belle-mère de trois enfants, elle a davantage la vie d'une desperate housewife.

C'est le premier élément qui coince : l'histoire ne colle pas et les personnages, pour le peu de temps qu'ils partagent à l'écran, ne fonctionnent pas du tout ensemble. Pour que l'on rentre dans l'univers, il faudrait au moins que l'on croit à l'engagement de ces personnes l'une pour l'autre, mais on ne nous en laisse pas le temps. Pas de quoi construire les bases d'une sitcom sympathique.

Au niveau de l'histoire, tout est là. L'épisode se construit autour de tous les protagonistes de ce petit univers (les ex-femmes beaucoup trop présentes, et les enfants) et la relation qu'ils construisent avec Kate.
A partir de ce moment, on tombe tout droit dans le déjà vu : l'adolescente qui n'a pas besoin d'une nouvelle "belle-mère", l'ex-femme trop autoritaire, l'ado moitié geek et le petit garçon trop bavard et trop intelligent pour son âge : tout y est, mais tout a déjà mieux été fait auparavant.
Pour prendre l'exemple du petit garçon intelligent (que l'on nous ressort au moins une fois par an), Bert n'a rien de très original. L'acteur se débrouille bien mais il n'est pas drôle, ni bizarre comme ont pu l'être Dewey dans Malcolm, ou Brick dans The Middle.

En somme, si la plupart du cast joue bien son rôle, les personnages qu'ils interprètent sont complètement fades. Ce qui rattrape un minimum le pilot, c'est le rythme : Trophy Wife a tant de personnalités à introduire qu'elle enchaîne les scènes sans difficultés. On est conscient que ce n'est pas très drôle, et pas du tout original, mais on se laisse porter.
C'est d'ailleurs probablement l'objectif de la série, proposer une comédie qui peut parler à assez de monde grâce au nombre de personnages, sans que le public ait besoin de réfléchir une seconde.
Il n’y a pas grand-chose à dire des scènes en elles-mêmes, tout est là pour présenter platement les personnages et leurs liens les uns par rapport aux autres et malheureusement, on a du mal à voir la série changer de recettes.