Critiques
Seriesaddict.fr par Yazid Doudou | 2
Attention : vous devez avoir vu la saison entière avant de lire cette critique qui contient des éléments importants de l'intrigue.
En 2016, Paolo Sorrentino gratifiait le monde d’un petit bijou dénommé The Young Pope qui s’est rapidement octroyé une place de choix au panthéon du petit écran. Mini-série d’envergure cinématographique, elle est le fruit d’une co-production internationale (entre Canal+ pour la France, Sky pour l’Italie et HBO pour les États-Unis) qui explose le record du plus gros budget pour une production télévisée en Italie à l’époque. L’auteur-réalisateur italien réalise alors un véritable coup de maître en mettant en scène sans détour la face cachée du Vatican à travers la figure aussi pop que despotique d’un jeune pape fumeur invétéré et amateur de Coca-Cola Cherry.
Autant exigeante et subversive qu’elle n’est finement brodée, The Young Pope est un succès critique qui a naturellement appelé à une suite longtemps restée mystérieuse. Presque trois ans plus tard et après avoir sorti au cinéma le tout aussi subversif biopic Silvio et les autres consacré au sulfureux ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi, Paolo Sorrentino revient avec la suite de son succès papal. Bien que voulu comme un volet à part entière, The New Pope un sequel assumé fabriqué dans l’ombre des prouesses créatives et techniques de son prédécesseur.
Alors que le pape Pie XIII est dans le coma depuis neuf mois après uninfarctus, le Vatican se voit obligé d’élire un nouveau pape pour assurer sa gouvernance en ces temps d’instabilité politique.
Jean-Paul III is the New Pope
Le fameux nouveau pape supposé succéder à Pie XIII ne fait son apparition qu’au bout d’une heure et demie de la saison. Un art du teasing made by Paolo Sorrentino plutôt maîtrisé entre tractations de l’ombre menées par le cardinal Voeillo (Silvio Orlando) au sein du conclave et règne éclair d’un François II qui a révélé un cardinal Tommaso pas si docile qu’il n’en avait l’air. On regrette néanmoins que le twist de la mort brutale de ce dernier n’ait été complètement dynamité par la promotion de la mini-série qui capitalisait largement sur l’arrivée du pape de John Malkovich (Billions) à la tête de ce Vatican fictif. Difficile de garder un tel secret sans les budgets monstrueux d’un Game of Thrones ou d'un The Lord of the Rings mais un tel tour de force n’aurait pas moins été jubilatoire.
De quoi initier une intrigue politico-financière aux airs de thriller qui n’aura pas convaincu. The New Pope nous fait quitter les murs épais du Saint-Siège pour nous faire découvrir ceux qui le gouvernent en sous-marin depuis l’extérieur. Sur le papier l’idée convainc puisqu’elle nourrit le décryptage des jeux de pouvoirs du Vatican de l’univers de Sorrentino. Mais au final la déception résonne : les excès d’avarice et de luxure du « trio maléfique » à la manœuvre ne sont qu’une accumulation de clichés indigne de ce à quoi la série nous a habitué. Marionnettiste de l’ombre, l’ambassadeur Bauer peine à réellement marquer l’écran aux côtés des autres grandes figures du pouvoir. En cause, le manque de charisme de Mark Ivanir (Homeland) – exacerbé face à l’excellent Silvio Orlando - qui propose néanmoins une prestation correcte de son personnage en manque cruel de caractérisation. Cela de bout en bout d’une saison qui finira sur un retournement de situation salvateur pour l’ambassadeur qui s’avèrera être un faux méchant véritablement au service des intérêts du Vatican, et ce, peu importe les moyens employés.
Quittons les limbes du pouvoir pour revenir sur le devant de la scène. Les équipes créatives de la mini-série braquent les projecteurs sur leur nouveau pape avec une approche foncièrement différente : nous ne sommes plus dans le coup d’état provocateur façon Pie XIII mais dans le dévoilement délicat de la sensibilité du britannique John Brannox bien avant son alter ego Jean-Paul III. On le découvre en même temps que les autres personnages - voire en même temps que lui-même – grâce au soin apporté à sa caractérisation. Quelques courts flashbacks de sa traumatique jeunesse parsèment inefficacement le tout tandis que son adulescence punk et son addiction à la cocaïne font l’objet d’un succinct survol dommageable. John Malkovich est impeccable en Jean-Paul III hanté par les démons d’un John Brannox dépeint tout en nuances.
Sa diplomatie et son calme à toute épreuve a quand même de quoi décevoir à côté de l’insolant Pie XIII. La nécessaire rupture entre les deux volets rend la comparaison inévitable. Alors quand Lenny Belardo revient d’entre les morts en odeur de sainteté, Sorrentino et son équipe composent intelligemment avec les deux rois de leur échiquier. Il ne s’agit pas là de confrontation mais d’une appréciation mutuelle. On notera le travail toujours aussi subtil de la dichotomie avec le parallèle des deux personnalités papales, du Bien et du Mal, de la lumière et de l’ombre, des tenues sombres et éclatantes… Les deux souverains pontifes ont besoin l’un de l’autre pour exister : Jean-Paul III pour ouvrir les yeux sur lui-même, Pie XIII pour achever sa mission divine. Un arc narratif aussi mystérieux que mystique pour ce dernier dont le fantôme aura plané – au sens propre comme au figuré – sur toute la saison. Le cultissime jeune pape, incarné par le charismatique Jude Law, crève l’écran. L’acteur britannique est tout simplement parfait dans le rôle de cet anti-héros par excellence dont le précieux héritage de The Young Pope est exploité d’une main de maître.
En témoigne le poétique septième épisode, bercé d’un onirisme envoûtant, qui constitue une parenthèse suspendue d’une heure dans l’écrin d’exception d’une Venise nocturne. De la place Saint-Marc apaisée par la nuit à l’atmosphère feutrée de l’immense demeure vénitienne du docteur Lindegard (Ulrich Thomsen - Banshee), la caméra de Luca Bigazzi offre un véritable miracle cinématographique porté par une écriture aussi fine que profonde. En somme, tout ce que l’œuvre de Sorrentino peut proposer de mieux. De quoi largement mériter les honneurs d’une projection spéciale à la prestigieuse Mostra de Venise. Un présage à l’issue mystique de Lenny Belardo/Pie XIII qui fait suite au climax correctement tourné mais laborieusement amené de la saison. Peu voire pas du tout de montée en puissance pour cette menace terroriste qui aurait mérité plus de soin dans l’écriture et la mise en scène : à vouloir être trop subtile, The New Pope s’est régulièrement perdue. Pas de quoi entacher (fort heureusement) un final sublime qui prend des airs divins assumés quand le corps du supposé saint Pie XIII est charrié par la foule muette et larmoyante de la place Saint-Pierre jusqu’à la basilique du même nom. Le corps de Lenny Belardo est déposé par des religieuses au pied de la Pietà de Michel-Ange. La caméra se retire alors dans un lent travelling arrière souligné par le silence du recueillement pour repasser les lourdes portes de la basilique qui se referment devant nous. Pie XIII est mort, vive Pie XIII !
De quoi clôturer l’intrigue principale de cette saison de The New Pope qui souffre d’une écriture globale inégale. Si le triumvirat de scénaristes à la barre, avec Paolo Sorrentino à leur tête, applique la même recette ou presque que celle de The Young Pope, le goût n’est pas le même. Reste que dans les détails, les dialogues sont toujours aussi finement écrits. D’une subtilité rare, ils sont servis par une mise en scène aussi pertinente que soignée qui ne laisse rien au hasard du placement des comédiens, de leurs jeux de regard, du cadre des plans ou de l’exploitation des splendides décors. De quoi regretter davantage des intrigues secondaires parfois faiblardes ou ces quelques dérapages too much à l’image des superflus génériques de fin largement dispensables.
Sans copier le premier, on aurait aimé que ce second volet soit moins sérieux et grave. Bref, qu’il emprunte un peu plus à son impertinent et décalé générique qui met en scène les jeunes nonnes du convent Sainte-Thérèse, toutes de blanc transparent vêtues, se déhancher autour du crucifix géant lumineux de leur dortoir sur les sonorités house du titre Good Time Girl de Sofi Tukker feat. Charlie Barker. À noter l’astucieux emploi du générique d’ouverture qui évolue à chaque épisode jusqu’à nourrir l’intrigue en cours en réinstaurant une version transformée de l’opening de The Young Pope à l’occasion du retour miraculeux de Pie XIII. Ce dernier est ici représenté marchant au ralenti et en petit slip blanc sur une plage lumineuse entouré de jeunes femmes en bikini formant une haie d’honneur et se jetant des ballons de beach volley. La séquence avait d’ailleurs servi à la promotion de la série et fait grande impression. Le générique ira même jusqu’à confronter symboliquement les deux papes en guise d’introduction à l’épisode qui dépeint leur rencontre. Un témoignage du soin apporté à tous les niveaux de cette création originale de haut vol.
Dans l’ombre des papes
La dense intrigue principale ne laisse que peu de place à d’éventuelles intrigues secondaires indépendantes. Il s’agit davantage de sous-intrigues qui finissent soit par nourrir l’action principale soit par servir la vision globale de l’univers de Paolo Sorrentino. Pour son second volet, le créateur encre son Vatican fictif dans l’actualité réelle, le rendant plus accessible et plus concret qu’il ne l’est dans l’imaginaire collectif des téléspectateurs. Le Brexit est ainsi évoqué comme une potentielle menace de déchristianisation de l’Europe alors que la rigueur budgétaire du gouvernement italien remet en question les antiques avantages de l’Église. L’extrémisme religieux est quant à lui dépeint tout autant comme un danger intime avec le fanatisme catholique qu’une potentielle guerre de religion moderne avec le terrorisme islamiste. Un fléau mondial dangereusement rapproché avec l’immigration de crise du Moyen-Orient avant que la série, à travers la voix de Voeillo, n’urge ses téléspectateurs à dissocier la grande majorité de croyants musulmans dits modérés des quelques rares barbares concernés. Enfin, les scandales de pédophilie dans le clergé ne sont pas en reste puisque la mini-série, à travers son propre pape, semble exhorter le véritable à soigner les déviances et à s’occuper de leurs causes. De quoi en remettre une couche sur le tabou de l’homosexualité dans l’Église en même temps que sur l’épineux dossier du célibat des prêtres, thèmes déjà évoqués dans le premier volet.
Après avoir démonté en bonne et due forme la figure des cardinaux dans The Young Pope, Sorrentino s’attaque aux femmes de l’Église à travers le groupe de jeunes nonnes. On est loin des excès de luxure et des orgies des cardinaux mais comme tous les Hommes, ces jeunes femmes ont également des vices allant à l’encontre leurs engagements : tatouage, argent, sexe, tabac et même abus sexuels. Un simple survol par The New Pope qui préfère s’épancher sur les revendications de respect et de considération de ces petites mains de l’Église. Cette rébellion menée par une certaine Sœur Lisette (Nora von Waldstätten) apporte un vent d’air frais bienvenu à la galerie de personnages féminins toujours aussi éclectique.
La fatale stratège de communication Sofia Dubois jouit ainsi d’une montée en puissance de son personnage. Si Cécile de France incarne avec aisance cet inédit conseil du Saint-Siège, on regrette amèrement qu’il ne soit dépeint qu’à travers une vie intime sulfureuse d’une pertinence douteuse ou comme simple love interest auprès de John Brannox. En parallèle, l’arc narratif d’Esther est autrement plus recherché et porté par une prestation juste de Ludivine Sagnier. Dans l’obscurité de l’abus de faiblesse qui prend une tournure sordide avec le viol et la prostitution, The New Pope offre un revers de la médaille étouffant au miracle d’Esther qui trouvera finalement une issue malheureuse à l’occasion du climax de la saison. La mini-série en profite par ailleurs pour peaufiner sa représentation du handicap tantôt par la mise en scène aussi troublante que touchante de ces jeunes handicapés en proie à leurs besoins charnels naturels, tantôt par le grandiose et poignant hommage à l’éternel confident de Voeillo, le jeune Girolamo.
Le secrétaire d’État tout puissant tire d’ailleurs son épingle du jeu pour devenir une pièce maîtresse de ce second volet. Silvio Orlando joue avec perfection la partition de ce personnage charismatique, unique égal de la carrure d’un Pie XIII, qui bénéficie d’une storyline fouillée aux dialogues incisifs et piquants. L’essai initié par The Young Pope a été transformé haut la main par les équipes créatives. Paolo Sorrentino finira par offrir à son personnage l’honneur suprême à travers une séquence fidèle à son œuvre : dans un hommage appuyé au fameux tricycle du Shining de Stanley Kubrick, Pie (le tout jeune fils d’Esther) déambule dans les couloirs du Saint-Siège avant de percuter les pieds de Voeillo. Montré en contre-plongée du point de vue de l’enfant, la tête du cardinal figure bien au centre du lustre au plafond qui lui fait ainsi office d’auréole. Le fervent supporter du S.C.C. Naples qui tirait les ficelles du Vatican dans l’ombre des papes en devient un lui-même après s’y être toujours refusé. « Pie, tu me casses les couilles ! » s’exclame-t-il avant que l’enfant ne lui tire la langue avec la même insolence distillée dans la création de Sorrentino.
En coulisses
Si ce second volet hérite d’un nom différent du premier, il n’en reste pas moins un sequel direct qui jongle entre rupture de ton et continuité narrative. The New Pope se raconte en neuf épisodes d’une heure en moyenne soit un épisode de moins que son prédécesseur. Honnêtement, l’intrigue de cette saison aurait pu être pliée en sept épisodes seulement. Paolo Sorrentino s’est entouré de deux autres scénaristes italiens pour l’écriture de cette suite : Stefano Bises (Gomorrah) ainsi que Umberto Contarello qui avait par ailleurs co-signé les deux derniers épisodes de The Young Pope et collabore avec Sorrentino au cinéma. On notera que, malgré une représentation honorable des femmes dans la mini-série, les rôles clés de la production de celle-ci ne sont paradoxalement occupés que par des hommes.
Le triumvirat de scénaristes propose un second volet moins subversif et un peu plus sérieux. En témoigne le recours moindre aux fantasmes ou aux rêves ainsi qu’aux dichotomies extrêmes entre l’image et la musique façon The Young Pope. La comparaison est inévitable (et forcément mauvaise) mais The New Pope réussit à imposer sa propre teinte tout en assurant une certaine uniformité. Et malgré les quelques ratés de ce sequel, le génie de Sorrentino brille à travers les éblouissantes fulgurances de poésie et de philosophie qui parsèment sa création. On apprécie toujours autant la réflexion ouverte sur la croyance et la foi ainsi que l’ode à l’expression de la sensibilité de chacun, peu importe sa place ou son importance dans l’univers.
Mais The New Pope ne serait rien sans la maîtrise absolue des techniciens habituels de Sorrentino, à commencer par le directeur de la photographie Luca Bigazzi qui rempile pour cette suite. L’identité visuelle caractéristique de l’œuvre de Sorrentino c’est à lui qu’on la doit, des magistraux travellings de la Chapelle Sixtine aux échanges confidentiels dans les recoins feutrés et faiblement éclairés du Vatican. L’œil du technicien italien exploite habilement les espaces grâce à des cadres et des mouvements de caméras toujours aussi soignés ainsi qu’un subtil jeu des ombres et des lumières. Avec une intrigue qui s’exporte au-delà du poussiéreux Saint-Siège cette saison, Bigazzi profite de décors plus variés avec les extérieurs du Vatican, de Rome ou encore de Venise sans oublier les intérieurs fastes et somptueux des séculaires demeures italiennes. Quand certains lieux historiques n’étaient pas accessibles par la production, leur reconstitution physique et numérique donne un résultat bluffant ultra-réaliste. Finissons de brosser ce portrait de famille sorrentinesque en saluant le travail de montage de Cristiano Travaglioli dans la foulée de The Young Pope en même temps que les compositions pertinentes et trouvailles musicales remarquables de la bande originale éclectique de Lele Marchitelli.
À priori, The New Pope n’appelle pas à une suite, la création de Paolo Sorrentino fonctionnant très bien comme diptyque aux deux volets complémentaires. L’auteur-réalisateur italien a tout de même lâché qu’il avait une idée pour une éventuelle troisième saison mais qu’il ne préférait pas en parler pour le moment. Une chose est sûre, si le projet venait à se concrétiser il faudrait attendre au minimum qu’il termine son prochain film qui vient seulement d’entrer en pré-production. Malgré toutes ses qualités, The New Pope a quand même encaissé une baisse de niveau scénaristique par rapport à son prédécesseur. La raison à une intrigue principale plus dense qui s’est quelque peu perdue dans son extension. Au final, le génie de Sorrentino, entouré d’une fidèle et compétente équipe créative et technique, est toujours présent. The New Pope s’avère être un sequel plus que satisfaisant qui évite la redite et développe une intrigue complémentaire à The Young Pope.
Bilan
The New Pope s’avère être un sequel plus que satisfaisant qui évite la redite et impose son propre ton en assurant une certaine uniformité avec The Young Pope. Son intrigue plus dense perd en efficacité à cause de quelques malheureux couacs scénaristiques sur les grandes lignes sans rien gâcher aux dialogues toujours aussi finement brodés. Sur la forme, Sorrentino et son équipe réalisent à nouveau un miracle cinématographique qui ajoute une nouvelle couche d’or au blason de la série télévisée.
2 Commentaires
Le 01/04/2020 à 12h06
WAOUH!!! Quelle critique de ta part, Yazid!!! Aussi dense que cette saison de The New Pope mais nettement plus lisible et structurée.
Je partage ton avis sur l'aspect technique qui est clairement la grande force de la série. Le casting est aussi remarquable, j'adore le ton de John Malkovich ou l'espièglerie de Jude Law. Celui qui incarne Voiello est excellent. Les femmes ne sont pas en reste, Cecile de France et Ludivine Sagnier brillent et ont (si ma mémoire est bonne) une place plus importante que dans The Young Pope.
Sur le contenu, étrangement, le script veut exploiter une quantité impressionnante de sujets (terrorisme, pédophilie, brexit, austérité italienne, féminisme, homosexualité, etc...) mais n'y parvient pas toujours. C'est l'ironie de cette saison, il lui manque des développements plus profonds et pourtant elle est clairement trop longue.
Je suis notamment d'accord avec toi sur le passé de Brannox pas forcément bien mis en avant, ou bien la menace terroriste qui semble vraiment distante. Je dirais, et j'ignore si c'est volontaire de la part du créateur (je pense que si), que The New Pope joue la carte du presque huis-clos, elle veut montrer un Vatican tellement replié sur lui-même qu'il en devient incapable de résoudre quoi que ce soit. Le symbole fort est bien sûr cette petite télévision perdue dans les vastes espaces vides du Vatican et qui constitue le seul lien entre le Pape et l'extérieur.
Sinon, oui les dialogues sont ciselés, mais à certains moments, j'ai quand même eu l'impression d'assister à du bavardage pour du bavardage (c'est vraiment le cas sur la passé de Brannox, qui aurait pu (dû) être raconté de manière plus fluide, visuelle et moins bavarde). Tout le monde ne peut pas avoir le génie de Tarantino pour offrir des séquences de dialogues de 45 minutes absolument accrocheuses et jouissives.
Enfin, tu as souligné que la mini-série était trop sérieuse et je suis d'accord, même si les génériques de fin (ou le dernier plan) atténuent ce sentiment. Je rappellerais toutefois la seule chose dont tu ne parles pas dans ta critique (un petit oubli tout à fait pardonnable): les petits apartés entre Brannox et des personnalités célèbres comme Sharon Stone ou Marylin Manson. En grand fan de musique métal, voir Manson dans cette série m'a beaucoup plu, surtout par rapport à la grosse dose d'auto-dérision de ce dernier. Et puis que dire des répliques acerbes de Brannox sur Meghan Markle.... hilarant!!!
Encore un grand BRAVO et un grand MERCI pour ta super critique.
Le 13/04/2020 à 16h17
Merci pour ton retour Toff63, c'est toujours un plaisir de lire tes avis pour ma part également.
Je partage ton sentiment sur le huis-clos indirect, on a jamais été autant en dehors du Vatican que pourtant on s'y sent toujours aussi son carcan millénaire de mystères.
Concernant les guest-stars elles ont disparu de ma version finale. J'évoquais leur côté anecdotique bien que plaisant. En effet voir Manson dans le Vatican, ou apprendre que Brannox est le BFF de Meghan Markle, c'était pire dans le ton décalé de la série ;)
Merci de m'avoir lu et merci d'avoir partagé ton avis bien souvent éclairé !