Damages - 3x11 : All That Crap About Your Family, 3x12 : You Were His Little Monkey

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Un sentiment étrange pour deux épisodes, qui s’étalent, préfèrent les rêves à la réalité pour expliquer des états d’esprit. Ce qui ressort de tout ça, c’est que les gens, les bons comme les méchants, sont fragiles, au fond.
Le rêve d’Ellen l’aura menée vers son passé. Une découverte pas vraiment très utile, mais qui vient étoffer le personnage. Damages a une façon très particulière de nous faire entrer dans la vie privée de ses personnages. Dans leur fonctions sociales, ils doivent toujours tenir tête, rester froids. Donner une telle place à des rêves, à la fois très imagés et opaques, permet de lever le voile sur leur intimité. Cette saison, Ellen est plus ou moins libérée du poids de son fiancé assassiné. C’est sa famille qu’elle redécouvre, que ce soit sa sœur ou, ici, ses parents. Evidemment, rien n’est clair, mais rien non plus n’est traité de façon dramatique, ou même habituelle. C’est très agréable, de ne pas être pris par la main, de ne pas tout voir. Ça donne une épaisseur inédite aux personnages.

Même Patty, que l’on connait un peu mieux, bénéficie de ces scènes énigmatiques. Pourquoi ces chevaux, ce besoin de changer de décor ? Et surtout, même si ça énerve un peu, pourquoi toujours prendre les mauvaises décisions, en ce qui concerne sa vie personnelle ?
Toute l’intrigue avec Michael et Jill n’est là que pour ça. Patty est triste, et s’enfonce. Même si les scènes de colères sont toujours là, c’est plus nuancé que les saisons précédentes, moins embarrassant.

Malgré le fil rouge de la saison, on voit clairement que Damages est une série féminine. Le triste sort de Tom n’est que secondaire, accessoire. La preuve, on n’en parle pas beaucoup. Tom veut simplement retrouver sa vie d’avant les Tobin, avec sa femme, ses enfants et son argent. Lui n’a pas droit aux rêveries, tout reste terre à terre. Sa future mort n’est vraiment pas l’un des éléments phare de la série.

Du côté des Tobin, la donne est en train de changer. Cette famille réussissait à ne pas paraitre détruite, malgré l’arnaque du patriarche et tout ce qui avait suivi. Ce n’est plus le cas.  Impossible de nommer un responsable, mais celui qui est devenu le plus détestable, c’est Joe. Lui qui était le gentil paumé du début de saison a fait des choix assez drastiques, qui s’enchainent encore et encore.

Gros point d’interrogation, encore, sur Frobisher. Quelques pistes s’ouvrent néanmoins, qui expliqueraient le pourquoi de sa présence. La série n’en n’avait simplement pas fini avec lui. Le fait de pouvoir compléter, lentement et de saisons en saisons ses intrigues est un aspect des plus remarquables de la série. On ne se souvient pas vraiment des événements en détail, mais on adhère.