
Lors du dernier Festival de télévision de Monte-Carlo, nous avons rencontré Tcheky Karyo, venu parler de The Missing.
Retrouvez dès maintenant son interview !
Dans The Missing, vous jouez le rôle de Julien Baptiste, le flic français qui va enquêter sur Oliver Hughes, le petit garçon anglais porté disparu. De quelle manière vous êtes-vous retrouvé impliqué dans ce projet ?
Il y a eu quelques péripéties. J'ai d'abord rencontré le metteur en scène et le casting. Je n'avais pas lu le scénario et je ne voulais pas passer d'audition, même si la BBC le voulait. Finalement, je leur ai dis que je voulais bien la faire mais qu'avant, je devais lire le script. J'ai passé l'audition et ils m'ont dis d'accord. J'ai aussi eu une vraie empathie pour le metteur en scène, Tom Shankland, qui m'a convaincu de rejoindre le projet. Nous avons eu un feeling formidable. Trois mois ont passé et j'ai finalement refusé. Je ne me voyais pas partir aussi loin, m'engager sur trois ans. En plus, j'ai une fille et j'avais un album qui sortait. Mais après trois mois, j'ai senti que je faisais peut-être une erreur. J'avais régulièrement le souvenir de ma rencontre avec Tom Shankland et j'ai rappelé mon agent en lui disant que j'avais fais le deuil du personnage, mais qu'au fond de moi je sentais que je faisais erreur. Trois jours après, il m'a rappelé et m'a dit qu'ils n'avaient toujours pas trouver d'acteur pour le personnage et donc qu'ils revenaient vers moi. Et là, ça a été génial. J'ai vécu une expérience magnifique de six mois, avec des britanniques qui aiment la France, un personnage très bien écrit, qui se développe magnifiquement tout au long de la saison. C'est comme ça que tout a commencé et j'en suis très heureux. Je veux bien signer pour une seconde saison, d'ailleurs, je ne vais pas tarder à le faire.
J'ai trouvé le sujet de The Missing très poignant : les enlèvements d'enfants font malheureusement souvent la une des JT, en tant que père ça a dû d'autant plus vous toucher ?
Oui, d'autant que mon personnage doit aussi gérer ses propres problèmes. C'est un homme amoureux de la vérité, qui a une obsession de découvrir ce qui s'est passé, comme c'est le cas du père, Tony (James Nesbitt). En tant que père, j'avoue que je ne préfère même pas y penser. C'est tellement un abime, un étouffement tellement horrible... Comment imagine-t-on ça ? D'un côté, vous avez la mère qui essaye de faire le deuil. De l'autre, vous avez le père qui ne lâche pas. C'est d'ailleurs pour ça que la série s'étale sur deux périodes. Cette obsession, finalement, va peut-être finir par payer.
The Missing est une série anglaise mais à l'accent français puisque l'intrigue se passe en France, il y a des acteurs français... Les productions internationales, comme The Missing, Crossing Lines ou encore Tunnel, sont à la mode en ce moment.
La notion de nation s'agrandit, la communication transpire à travers les réseaux sociaux. C'est la réalité de notre société. Ici, nous avons un couple d'anglais qui se trouve dans le nord de la France, leur enfant disparait dans un pays dont ils ne maîtrisent pas la langue. Mon personnage, Julien Baptiste, va aider ce couple à traverser cette épreuve. Jack et Harry Williams, les auteurs de la série adorent la France, ils ont vraiment un amour pour notre pays.
Quel est votr sentiment sur le développement de votre personnage tout au long de la saison ? Avez-vous été surpris ?
Non, j'avais lu tous les scripts, sauf le dernier. Je ne connaissais pas exactement la résolution finale. En fait, j'étais excité de m'attaquer au parcours de Julien Baptiste, qui prend le temps de se développer sur toute la saison.
Désormais, la frontière entre cinéma et télévision est de plus en plus floue...
Il y a de plus en plus d'acteurs et de réalisateurs de cinéma qui viennent vers la télévision. Vous avez plus le temps pour créer et développer, la télévision est un média formidable pour ça.
Vous avez joué dans Nikita de Luc Besson, film qui vous a ouvert les portes d'une carrière internationale. Vous attendiez-vous à ce que votre rôle dans ce film vous mène vers Hollywood ?
Avant Nikita, il y a eu l'Ours, mais c'est vrai que Nikita a été un gros déclencheur. Quand le film est sorti aux Etats-Unis, ça a été un phénomène qui m'a ouvert beaucoup de portes. Mais il y a aussi eu un cheminement de ma part. Je suis allé aux Etats-Unis, je me suis créé un network qui m'a permis de faire mon entrée dans le cinéma hollywoodien.
La CW a lancé sa propre version de Nikita en 2010. L'avez-vous vu ?
Non, pour tout vous dire les remakes ne m'intéressent pas !
Après Nikita, vous avez tourné une seconde fois pour Luc Besson dans Jeanne d'Arc. Souhaiteriez-vous travailler de nouveau avec lui ?
Luc, je l'adore ! J'adore sa façon de tourner, son pragmatisme, sa manière de diriger les acteurs !
Vous êtes-vous même un amateur de séries ?
Oui bien sûr ! J'ai regardé The Killing, House Of Cards (2013) et True Detective dernièrement. J'ai aussi vu Carnivàle, The Wire, Six Feet Under en séries plus anciennes. Il y aussi Misfits que j'avais beaucoup, beaucoup aimé.
The Missing reviendra pour une seconde saison sur Starz et BBC One. En France, la série sera proposée sur TMC.
Source : SeriesAddict
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